Article published in Revue économique 2018/2 (Vol. 69), pages 241 à 266.
Dans les années à venir, les concessions hydroélectriques françaises seront soumises à un processus de mise en concurrence, avec une offre qui prévoit deux volets, économique et environnemental. Cette procédure pourrait générer un arbitrage entre transferts monétaires et engagements environnementaux. En particulier, nous anticipons que des compensations monétaires élevées vis-à-vis des autorités locales seront couplées avec des mesures de mitigation moins satisfaisantes et vice-versa. Cet article analyse les raisons à l’origine des choix des autorités locales auxquelles ces compensations s’adressent. À travers une expérience dans le cadre des modèles de choix discret (DCE) conduite dans la vallée de l’Aspe, où est installée une capacité hydroélectrique de 100 MW, nous considérons que les offres monétaires sont converties en rabais de la facture d’électricité pour les résidents. Nous testons dans ce contexte si la population locale préfère des économies sur la facture plus importantes ou une plus ample amélioration environnementale. Du point de vue méthodologique, nous calculons nos résultats suivant l’approche standard de l’espace des préférences et celle de la propension à payer (willingness to pay, WTP). Nous montrons que la population locale révèle une préférence forte pour les améliorations environnementales. Cela nous emmène à conclure que les acteurs intéressés aux concessions hydroélectriques devraient donner une priorité forte aux mesures de mitigation.
The workshop aims to identify the key uncertainties and debates regarding the role of bioenergy in a climate neutral economy, at national and global scales, and the challenges for the design of climate policies. Speakers and precise time will be confirmed soon.