Ce qui disparaît : considérations sur l’espèce, la crise écologique et la crise de la culture

Article publié dans L’Homme & la Société

Si la crise écologique est habituellement présentée comme une confrontation entre l’homme et la nature, il reste un troisième terme qu’il est impératif de garder à l’esprit : la technique, dont Leroi-Gourhan avait montré l’importance décisive dans l’histoire de l’espèce. La technique est constituée de deux fronts, qu’il faut considérer conjointement : la médiation avec la nature (i. e. le milieu extérieur), et la médiation avec l’homme lui-même (i. e. le corps zoologique), dont elle modifie l’insertion sensible. Deux questions se posent, relativement à chacun de ces fronts : vis-à-vis de la nature, l’espèce peut-elle réussir sur un mode global et techno-scientifique ce qu’elle avait réussi historiquement sur un mode local et dialectique ? Et vis-à-vis de l’homme, l’éviction des cultures traditionnelles qu’entraîne le développement technique peut-elle maintenir une capacité d’orientation à long terme de l’espèce ?

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